Gros plan sur l’intolérance au gluten

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Fatigue lancinante, désagréments digestifs (qui ne sont pas dus aux lendemains de fête), manque d’appétit, mauvaise humeur, prise de poids, aphtes, coups de blues inexpliqués …  si les signes de l’intolérance au gluten diffèrent d’une personne à l’autre, il n’en reste pas moins qu’elle touche de plus en plus de monde. Connues sous le nom de maladie cœliaque, de récentes études épidémiologiques ont mis en évidence une augmentation des personnes atteintes ces 20 dernières années : la prévalence étant de 1/300 à 1/100 en Europe (soit environ 600 000 Français intolérants notamment). Et si, la forme classique est détectée entre 6 et 24 mois chez l’enfant, elle peut survenir à tout âge. Dans 20% des cas, elle apparaît en effet après 60 ans ! Gros plan sur un indésirable de notre alimentation : le gluten. 

Quelle offre de produits alimentaires sans gluten ? 

Au cours de ces derniers siècles, avec l’essor de l’agriculture, les céréales « modernes » ont subi de nombreuses transformations génétiques. Si les céréales comme le riz, le quinoa ou encore le sarrasin, ont peu ou pas évolué et restent bien tolérées dans l’ensemble, d’autres comme le blé, le seigle, l’orge, le maïs et l’avoine ne le sont pas. En parallèle, notre organisme y est aussi de plus en plus exposé avec la multitude de produits transformés (pâtes, pain et dérivés, plats préparés et transformés en l’occurrence) que nous consommons. 

Fort heureusement, en marge des produits riches en gluten, l’offre « sans gluten » est grandissante.

D’ailleurs, ce marché connait une croissance constante et de nombreux commerces de bouche qui ont pignon sur rue ou sur le NET proposent de nombreux produits « sans gluten », comme c’est le cas du pain de mie sans gluten par exemple. Une large gamme de produits qui ont du goût et qui sont très proches des aliments classiques. Il existe ainsi de nombreux aliments sans gluten tels que les fruits, le lait, les légumes frais et secs, le maïs et ses dérivés, les œufs, les poissons, le quinoa, le riz, le soja, le tapioca, les viandes, mais aussi les produits diététiques estampillés « sans gluten ». De quoi permettre aux personnes intolérantes au gluten, de varier leur consommation et les plaisirs, tout en ayant une alimentation équilibrée et diversifiée.

Qu’est-ce que le gluten ?

Les céréales se composent de glucides (amidon notamment), d’eau, de protéines, de matières minérales, de fibres et de cellulose. Les protéines céréalières se répartissent en différents groupes dont le « gluten ». Ces protéines rendent alors les farines plus élastiques, extensibles et résistantes. Il s’agit des glutélines, des prolamines, des gliadines dans le cas du blé, des sécalines dans le cas du seigle ou encore des hordélines dans le cas de l’orge. Si le gluten est une réserve de protéines nécessaires à la germination des céréales, il n’est pas indispensable d’un point de vue nutritionnel. Introduit dans l’alimentation humaine depuis les débuts de l’agriculture, il y a quelque 10 000 ans, l’organisme n’est pas « équipé » pour la digérer. Et, si tout le monde est sensible au gluten, beaucoup ne s’en accommode pas, ce qui crée alors une intolérance.

Comment identifier les produits sans gluten ?

Le règlement de la communauté européenne n°41/2009 en date du 20 janvier 2009 relatif à la composition et à l’étiquetage des denrées alimentaires convenant aux personnes souffrant d’une intolérance au gluten précise les exigences réglementaires. Une réglementation claire, imposée aux fabricants, qui dans un souci de clarté vis-à-vis des consommateurs, permet d’identifier rapidement les produits sans gluten. Ainsi, le produit vendu doit présenter la mention « très faible teneur en gluten » ou « sans gluten » dépendamment des teneurs résiduelles de gluten contenu dans le produit fini. 

Quelles sont les personnes à risque ?

Comme évoqué précédemment, nous pouvons tous être intolérant au gluten. Cependant, les scientifiques ont noté une prédisposition des femmes et elles seraient trois fois plus touchées que les hommes. Quant à l’origine, si elle reste essentiellement immunitaire, le facteur génétique est un facteur aggravant. Là encore, il a été mis en évidence que dans la grande majorité des cas (plus de 90 % des personnes atteintes de maladies cœliaques) si l’un des membres d’une famille est intolérant au gluten, la probabilité de l’être aussi est de 10% au sein de cette famille. En marge, les personnes souffrants de diabète de type 1, d’une maladie auto-immune ou encore d’une maladie chromosomique, sont prédisposées elles aussi à être intolérantes au gluten. 

Pour finir, dépendamment des situations et dans la mesure où la maladie a été confirmée par biopsie intestinale, l’Assurance-maladie rembourse en partie ces produits depuis 1996. Et pour cause, la consommation de produits sans gluten est pour l’heure l’unique traitement existant pour connaître un mieux-être.  Pour autant, rien de tel que de traquer le gluten dans les aliments et adopter une alimentation « healthy ».

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